Inspirée par mes lectures éco-féministe et par la philosophie Wabi-Sabi, chaque collection est une ode à une vie vécue dans la nature, au passage des saisons et de la vie qui passe. Mes poteries sont faites pour accueillir des fleurs sauvages, des branches de pruniers, des bouquets comestibles. Pour accueillir les petits et les grands repas. Elles sont faites pour être utilisées, salies, transmises, patinées et aimées.
Ma mission est de mettre la beauté au coeur du quotidien, et de créer des objets intemporels et essentiels, qui traversent le temps et les années, dans une constante recherche d’équilibre entre le beau, la forme, l’utile et le sain (bien fait). Dans une volonté de production sobre et responsable, tout d’abord, je produis volontairement peu. Mes céramiques sont conçues et façonnées à la main, et avec de petits outils en bois rudimentaires, en ce moment principalement selon les techniques lentes et ancestrales du modelage (colombins, estampage, pincé - sans tour électrique). Mes poteries sont réalisées à partir de terres géo-sourcées : locales et extraites dans des régions proches comme la Normandie et le bassin parisien pour les grès roux, la Bourgogne pour le grès beige (Saint-Amand-en-Puisaye), et dans le Westerwald (en Allemagne) pour le grès blanc, dont la carrière est à 700 kms, et auquel du kaolin du Morbihan est ajouté dans la préparation. Mon grès brun est un grès que j’ai récupéré auprès d’un centre d’art après une exposition, afin d’éviter que celui-ci ne soit jeté. J’ai également commencé un travail expérimental de cueillette d’argiles sauvages, plutôt rousse/rouge, dans mon département, ici dans le Lot.
Pour l’émail, je fabrique mes émaux maison avec des matières naturelles les plus saines possible. Quelques poudres minérales telles que : Feldspath, silice, kaolin, craie, talc, dolomie… Des cendres, principalement de chêne, récupérées aux alentours, via les poêles à bois des copains.copines. Parfois un peu d’oxyde naturel de fer pour colorer. Mes émaux ne contiennent pas de métaux lourd tels que le plomb ou le cadmium. Je n’utilise pas de colorants industriels. Je n’utilise plus d’oxyde de cobalt ou d’oxyde de chrome, notamment après avoir pris connaissance de cette info, je me suis dis que le cobalt n’était pas si indispensable dans mon atelier… Et ce afin de les garder loin de mon atelier, de nos cours d’eau, de nos enfants et moi.
Bien sûr, toutes ces questions, d’essayer d’aligner mes valeurs à ma pratique, m’habitent, mais je reste humaine et imparfaite. Et à bien des endroits, je ne suis pas encore là où j’aimerais être. Je suis juste en chemin.
Si vous voyez des choses ou que vous souhaitez échanger à ce sujet, sentez-vous libre de m’écrire à helene.maury.ceramiques@gmail.com